mardi 7 octobre 2008

Le soutien [y'en a pas d'eux !]


Les éditions Filaplomb, sur
leur blog, font un courrier aux journalistes. Parce qu'il n'y en a pas deux comme elle pour soutenir la nouvelle, je me permets de recopier ici leur lettre et vous encourage à faire de même [enfin, c'est comme vous voulez, bien sûr !] :


Lettre aux journalistes


Madame, mademoiselle, monsieur, bonjour !

Créées il y a un an, les éditions Filaplomb publient des nouvelles sous forme de livre de 24 pages. Imprimés localement, sur du papier recyclé et à l'encre sans solvants, ils peuvent être commandés directement sur le site de la maison d'édition : www.filaplomb.fr. Parallèlement, j'ai ouvert le blog filaplomb, éditeur de bonnes nouvelles pour y raconter un tant soit peu, les coulisses de la vie d'éditeur et de créateur d'entreprise.

La nouvelle est un genre dont vous regrettez vous-mêmes et régulièrement l'absence de visibilité. Ma passion pour elle m'a donc poussé à lui inventer ce support, frustré que j'étais de la voir engoncée dans les revues ou noyée dans les recueils, pour la sortir de cette sorte de noman's land dans laquelle elle vit.

Si vous doutez de sa vitalité, il suffit de voir le nombre d'auteurs qui concourent plusieurs fois par an et les discussions animées des jurys chargés de les primer. Ces auteurs aiment leurs enfants, souffrent de ruptures, font réviser leur voiture s'ils en ont une, paient leur loyer en temps et en heure, tissent un autre regard — amusant, touchant ou interpellant — et le couche sur papier. Loin d'être de la littérature de salon, ils puisent dans leur quotidien une écriture pleine peau, foncièrement vécue. Il s'agit d'une expression de la disparité humaine, telle que nous la croisons à chaque instant.

L'Europe francophone fourmille d'auteurs de talent qui s'expriment jour après jour sur leur blog et à travers les nouvelles que publient les éditions Filaplomb. Depuis un an, de nombreux lecteurs nous ont découvert et nous soutiennent ; certains, puisqu'ils bloguent nous consacrent, de leur seule initiative, d'élogieux articles [hier, par exemple]. Je dois à leur fidélité sans faille de pouvoir continuer et de rencontrer de nouveaux lecteurs.

Et malgré tout cela, vous n'en parlez pas…

La plupart d'entre vous ont reçus plusieurs de ces nouvelles, parfois le catalogue entier et en plusieurs exemplaires, à votre demande et vous ne faites aucun article. Vous qui écrivez, vous savez pourtant combien il est précieux d'avoir l'avis d'un professionnel sur son travail et sa création. Combien il est précieux de se savoir lu…

Au fond, la seule chose qui manque aujourd'hui aux éditions Filaplomb, c'est que vous vous en fassiez l'écho, que vous parliez d'elles ! Puisque j'ai déjà convaincu les "initiés", que plus de gens, par votre intermédiaire de passeurs, puissent connaître mon travail et surtout celui des auteurs.

La seule chose qui manque aujourd'hui aux éditions Filaplomb, c'est que vous parliez d'elles. Alors, je peux compter sur vous ?


Philippe Braye
Créateur des éditions Filaplomb


PS :
Ça tombe bien, les éditions Filaplomb ainsi que plusieurs des auteurs seront présents les 11 et 12 octobre prochains au salon "blogs et livres" à la mairie du XIème, à Paris.


Merci aux blogueuses et aux blogueurs
qui voudront bien relayer cette lettre aux journalistes.

mardi 26 août 2008

Les variantes

Comme disait le grand philosophe français, Gilbert Montagné : «Créer, c'est tatonner un peu»

Voici, pour la nouvelle de Jean-Louis Ruffel «la demande en mariage», les couvertures auxquelles vous avez échappé :


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Celle-ci est le choix définitif, avec un dessin d'Antonin.



Les éditions Filaplomb publient ce deuxième texte de Jean-Louis Ruffel qui sera disponible à la commande dans quelques jours…

dimanche 20 juillet 2008

Les couvertures [mode participatif !]

Deux nouveaux livres vont paraître dans les semaines qui viennent.

Pour l'un, la couverture sera ornée d'une photo que je vous montrerais bientôt.
Après plusieurs tentatives, plusieurs tatonnements, nous avons trouvé,
avec l'auteure et les quelques uns qui nous entourent et dont l'avis nous semble important, la bonne manière d'illustrer son travail d'écriture.


Pour l'autre, j'ai demandé à Antonin qui m'avait contacté il y a plusieurs mois afin de proposer ses services [il faut savoir être patient !], de réfléchir à partir du nouveau texte de Jean-Louis Ruffel.
Il a lu cette nouvelle intitulée «la demande en mariage» et me propose deux versions totalement différentes.

Comme nous hésitons sur le choix entre ces deux variantes, nous avons décidé de vous les montrer et de vous demander votre avis. Il s'agit de nous laisser un commentaire en indiquant votre préférence et éventuellement, les raisons qui vous y amènent.

C'est d'autant plus intéressant, me semble-t-il, qu'aucun d'entre vous n'a encore lu cette nouvelle. Mais, après tout, c'est un peu ainsi que cela se passe en librairie, non ? Laquelle de ces deux illustrations vous donnerait envie d'en savoir plus sur l'histoire racontée ?

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Version A
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Version B

lundi 19 mai 2008

De Zoridae : interview de Claudine Tissier

Zoridae continue sa découverte des auteurs parus aux éditions Filaplomb. Cette fois, c'est Claudine Tissier qui s'y colle pour Sujitha, la fille à la tache en forme d'étoile. Vous avez de la chance, vous ne l'avez pas encore lu !

D'emblée, Sujitha, la fille à la tache en forme d'étoile, est captivant. Le balancement des mots qu'une virgule finement placée fait chalouper, la mélodie délicate des adjectifs, le style ciselé font de cette nouvelle un joyau à la puissance évocatrice imparable.

Lorsque j'ai découvert la première phrase de la nouvelle de Claudine Tissier, je me suis arrêtée. J'ai posé le livre sur mes genoux et j'ai respiré. J'imaginais déjà que j'allais voyager et que ce voyage serait beau et fulgurant. Alors, j'ai relu la première phrase. Je l'ai savourée, susurrée, scandée. J'ai laissé le personnage de Sujitha se dessiner à partir d'un sourcil, d'une tache, d'un visage clair.

De la première majuscule au point final, j'ai aimé ce petit livre, passionnément. J'ai vibré d'émotion, j'ai versé des larmes, j'ai été troublée par la sensualité de l'amour interdit éprouvé par la jeune femme indienne. J'ai ri aussi, souri et je me suis étonnée.
Régulièrement, je recommence ce voyage. Il est posé sur ma table de nuit, comme un gage de beauté. Je ne m'en lasse pas...
Claudine, d'Italie, a pris le temps de répondre à mes questions, à ma grande joie.


Comment écris-tu ?
J’écris lorsque je suis prête. L’écriture est la mise en forme de mes pensées.
Mais mes pensées sont souvent accaparées par des événements mineurs : travail, gestion du quotidien.
Ce qui fait que durant les mois sédentaires j’écris beaucoup moins que ce que je souhaiterais.
Par contre si je suis délivrée des contingences professionnelles et logistiques, mon esprit vagabonde, imagine, crée des histoires. Toutes n’arrivent pas à terme mais beaucoup ne demandent qu’à être transcrites.
Quand les conditions idéales sont réunies j’écris n’importe où, chez moi, en vacances, en train et n’importe quand.
L’écriture n’est pas pour moi un plaisir solitaire. J’écris pour partager, pour communiquer, pour raconter.
C’est pourquoi j’aime avoir un blog.
Si personne ne me lit, je n’écris pas.
Tu voyages beaucoup... Pourrais-tu écrire sans cela ?
J’aime écrire et j’aime voyager. Mon écriture se nourrit de mes voyages, mais pas seulement.
Ecrire est aussi un voyage immobile. Je n’aimerais pas avoir à choisir entre les deux.


Comment est née Sujitha ?
Sujitha est un personnage fictif.

Je n’ai pas beaucoup d’imagination mais je suis observatrice et très réceptive aux autres.

Sujitha n’existe pas mais elle m’a été inspiré par mes amies indiennes du Kerala.

Il y a deux ans Fabio et moi avons réalisé un documentaire sur un couple d’amis, Sini et Roy. Ils vivent et travaillent à Bologne et nous les avons suivis lors de leurs vacances kéralaises. Nous avons vécu chez Sini, dans sa famille et rencontré beaucoup de leurs amis et connaissances.

Sujitha est née de toutes mes discussions avec des jeunes femmes. Je les ai regardées vivre et j’ai écouté leurs histoires. Puis j’en ai imaginé une qui soit proche de la réalité, de leur réalité.

J’aimais l’idée de montrer à quel point les émotions sont universelles.

D’ailleurs j’ai été touchée quand des lectrices m’ont confié avoir retrouvé quelque chose d’elles-mêmes, d’intime, en Sujitha.

Comme je l’ai été quand d’autres m’ont dit avoir retrouvé l’Inde en lisant la nouvelle.

Quant-à son histoire je l’ai imaginée lors d’un trajet en bus, celui-là même dont je parle. La destination est réelle, le reste est inventé.

J’ai peaufiné les détails, les phrases.

Et j’ai écrit.


Comment as-tu découvert les Editions Filaplomb ?

C’est Fil qui m’a contactée car il connaissait mon blog. J’en ai été ravie.

J’avais écrit Sujitha l’été dernier lors d’un voyage en Inde avec l’intention de le publier, ainsi que d’autres récits indiens, sur un blog.

Et alors… et alors… Filaplomb est arrivé !


As-tu lu d'autres auteurs chez lui ?

Oui, j’ai lu les autres auteurs. J’ai aimé tous les récits, le choix est varié et tous sont de qualité.

J’ai une tendresse particulière pour Des hamsters et des hommes car j’apprécie beaucoup l’humour de Joan Aractingi.


Ecris-tu en ce moment ?

J’espère pouvoir me délivrer de beaucoup de contraintes dans les années qui viennent afin de pouvoir écrire plus.

En ce moment, vie bolognaise oblige, j’écris peu. Autrement dit rien d’autre que le blog.

Mais à partir de la semaine prochaine mon emploi du temps sera considérablement allégé, et ceci pour plusieurs mois.

Mes projets les plus concrets sont d’une part de continuer à écrire d’autres récits autour de Sujitha, de façon à ce que les histoires soient reliées les unes aux autres, d’autre part je voudrais reprendre mes extraits préférés des journaux de voyage que j’ai tenus en Inde pour en former un recueil autour d’un fil directeur, peut-être en y introduisant un peu de fiction.

Et puis, ensuite, quand je serai disponible, quand le temps sera devenu un allié, j’écrirais toutes ces histoires qui emplissent mes pensées depuis des années et qui attendent de voir le jour, d’être partagées.

Merci de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer. J’ai répondu à ces questions avec un grand plaisir.


Un extrait :

"Assise, je ne vois que lui, ses mains qui glissent sur le volant, ses cuisses dont je devine, sous l'étoffe du pantalon, la musculature puissante, ses pieds nus qui jouent avec les pédales, son profil dont je suis du regard les courbes nettes et voluptueuses? J'effleure par la pensée sa bouche aux lèvres pleines, son nez aquilin, son front haut et fier que domine la masse noir de ses cheveux, coupés courts. Le matin, il est rasé de frais et l'envie de baiser sa peau lisse, qui semble si douce, m'accompagne durant les deux heures que dure le trajet.

Pendant la journée, alors que j'enseigne l'anglais à mes élèves de la Medium school, mes pensées, telles des papillons qu'un ibiscus soyeux attire, volent vers lui qui conduit son bus jusqu'en haut de la montagne."


Et, pour finir, le mot de Filaplomb :

Quand on me demande pourquoi j'ai publié Sujitha, la fille à la tache en forme d'étoile de Claudine Tissier, je comprend tout de suite que la personne qui m'interroge est forcément quelqu'un qui ne l'a pas lue !
En quelques lignes à peine, elle parvient à nous transporter en Inde, mais de manière à ce que tout nous soit naturel. L'histoire de Sujitha elle-même, bien que particulière, me semble rejoindre quelque chose d'universel du destin des femmes. C'est en tout cas ce que me rapportent les nombreux lecteurs qui m'en ont parlé, tout à fait ravis !


Pour la couverture, les photos du montage ont été choisies parmi celles gracieusement offertes par Fabio Campo. Pour cette raison, je peux, pour une fois, montrer les autres couvertures prévues et auxquelles vous avez échappé !

http://filaplombleconcours.blogspot.com/

lundi 12 mai 2008

De Zoridae : Joan Aractingi, une femme et des hamsters

Zoridae, sur son excellent blog "de la sexualité des araignées" a réalisé une interview de Joan Aractingi, auteure aux éditions Filaplomb. Avec son accord, je me permets de reproduire ici son article :



Cette semaine j'ai emporté, pour l'un de mes trajets en métro, un petit livre des Editions Filaplomb. Il était seize heures, je partais donner quelques heures de cours au cœur de Paris, je me sentais un peu lasse, vaseuse encore, je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de travailler jusqu'au soir, tard.

Je ne m'attendais pas à pouffer dès la deuxième page de la nouvelle de Joan Aractingi Des hamsters et des hommes. En quelques mots je suis sorti
e du contexte métro-boulot-dodo pour atterrir dans une histoire saugrenue, au rythme trépidant, toujours surprenante et de plus en plus drôle. A la station Les Halles j'étais collée contre la vitre, repliée autour de 22 pages de bonheur et je riais à gorge déployée. Mes voisins me dévisageaient cependant que j'étais partagée entre l'envie de lire plus vite, pour connaître la fin, le déroulement, les tenants et les aboutissants et le besoin de savourer les mots avant qu'ils ne se soient écoulés jusqu'au dernier.

Il me semble, qu'en littérature, le talent comique est plutôt rare. Je n'ai pratiquement aucun souvenir de lecture hilarante, que ce soit en nouvelle ou en roman. Ce talent, Joan le possède, indubitablement.

J'en ai été tellement bouleversée que j'ai eu envie de discuter avec elle. Grâce à son éditeur, je l'ai contactée et j'ai appris qu'elle sévissait également dans un blog sous le doux pseudonyme de Cochon Dingue. Nous avons échangé quelques mails, Joan a gentiment répondu à mes questions :



Comment es-tu venue à l'écriture ?

A l'âge de 6 ans, j'établissais déjà des contrats écrits entre mon petit frère et moi. Chaque soir avant de nous endormir, je lui racontais une histoire et mon frère me donnait en échange une BD.

"Je sous-signé Karl certifie avoir légué définitivement "Astérix aux jeux Olympiques" à sa soeur si merveilleuse et resplendissante".

Il scellait ce pacte en paraphant chaque contrat de son sang (enfin, au bout de 3 jours nous sommes passés au stylo, c'était quand même plus pratique et moins salissant). En l'espace de quelques mois, j'avais acquis toute sa collection de bandes dessinées et mon imagination était de plus en plus fertile. J'étais le Boris Vian junior de la
poésie, le Tolstoï en herbe des personnages. Je maniais les mots avec une facilité absolue et déconcertante pour un enfant de mon âge. Mon univers était riche, je déclinais les histoires de Toto à l'infini : Toto chez le charcutier, Toto chez le boucher, Toto à la boulangerie...

Seulement un soir, plus rien. Le vide. Pas l'ombre de l'esquisse d'une prémice de commencement d'histoire. Mon frère manifestait son impatience en labourant de ses pieds le lit superposé où j'étais perchée : "Remboursez !!! Remboursez !!! Le contrat est caduc. Je reprends toutes mes BD !"

— Ah non, ça ne se passe pas comme ça. Tu le saurais si tu avais lu la clause 26B paragraphe 112 alinéa 35.

— Mais j'ai pas encore appris à lire !

— C'est bien dommage pour toi !

Mais comme il me faisait de la peine, j'ai cherch
é d'autres idées, d'autres histoires et j'ai commencé ainsi à écrire.


Qu'écris-tu en ce moment ?
Je m'inspire en général de ce que je vois autour de moi. Alors j'observe les situations cocasses, les dialogues de sourds, les personnages intéressants ou tendres. J'écris beaucoup sur mon blog mes aventures en agences de pub. Malheureusement il n'y a pas si longtemps, certains collègues (légèrement susceptibles) sont tombés malencontreusement sur mes articles qui parlaient d'eux et n'ont pas vraiment apprécié. J'ai échappé de peu à un lynchage en place publique (c'est à dire devant la machine à café).

Depuis je n'écris plus sur mes collègues, vu que je n'en ai plus...

Mais le chômage a du bon. Maintenant j'ai du temps, beaucoup de temps. J'ai même envisagé d'écrire un remake de "Guerre et Paix" version 21eme siècle. Ça va m'occuper un certain moment.


Qu'as-tu contre les hamsters et les cochons d'Inde ?
Moi je n'ai rien contre eux, c'est eux qui ont une dent contre moi. J'avais acheté 2 mâles tout mignons. Ils s'amusaient bien ensemble, ils se montaient dessus. Je trouvais cela étrange mais je supposais que c'était une question de hiérarchie soci
ale, le dominant se mettait au-dessus du dominé. Mais en fait pas du tout. Au bout de 3 semaines, il y avait 8 hamsters dans la cage et au bout de 2 mois, ils étaient 16. C'est très vite exponentiel, on n'en finit pas.

J'aurais pu ouvrir une animalerie à ce rythme. Ma nouvelle Des Hamsters et des hommes est donc très inspirée de la réalité.


Es-tu aussi drôle en vrai ?
Non et c'est bien le drame. J'ai la réplique lente, très lente, genre 3 jours après. Je fais des exercices parfois devant la glace pour m'entraîner à trouver le bon mot, la phrase si bien tournée qu'elle déclenchera l'hilarité générale. Je me regarde dans le miroir, je me concentre, et là je sors :
— Oh putain, j'ai quand même vachement de points noir
s ! Et c'est quoi ce petit bouton sur le nez ? Bon je vais me faire un masque de beauté aux épinards."


Comment as-tu découvert les Editions Filaplomb ?
C'est Filaplomb qui m'a découverte par mon blog. Il m'a demandé si ça m'intéressait d'écrire une nouvelle qu'il pourrait publier si elle lui convenait. Et donc 126 versions après, je lui ai envoyé mon texte définitif (je lui aussi envoyé mes 125 premières versions pour qu'il choisisse mais je ne suis pas persuadée qu'il les ait toutes lues).


As-tu lu d'autres nouvelles chez lui ?

Je les ai toutes lues et toutes aimées ! J'ai un petit faible pour "Sujitha" de Claudine Tissier et "Le Chasseur de légendes" de Madame de K qui m'ont vraiment transportée ailleurs.


Quels sont tes projets d'écrivain ?
Les envies ne manquent pas. Nouvelles, romans...

Mais j'ai aussi plein d'autres projets en suspens (arriver à faire le grand écart, me remettre à dessiner et à peindre, illustrer des livres pour enfants) alors je vais essayer de ne pas me disperser et mener mes projets jusqu'au bout.


Un extrait :

«Chaque nuit, alors que je me réveillais en sursaut, je pouvais les sentir trépigner d'impatience et je me levais pour vérifier la solidité de leurs cages. Ils avaient bouffé le plastique des mangeoires, ils avaient entamé les roues, les tunnels, les petits jouets et il s'attaquaient maintenant à l'acier des barreaux. Un matin, on allait retrouver mon squelette rongé par leurs dents acérées. "Incroyable : un homme dévoré par ses hamsters nains, page 3".
Finir en fait divers avait quelque chose de franchement glauque.»



Pour conclure un petit mot de Filaplomb :
"Comme je le disais et comme le raconte Joan, dans la préparation de la maison d'édition, je cherchais des auteurs.
J'avais passé une annonce sur zazieweb où j'ai eu quelques réponses et j'ai aussi sollicité quelques auteurs de blog qui me paraissaient plutôt très-très doués pour l'écriture !

Pour Joan, le choix est évident tant elle excelle dans l'humour décalé, la petite phrase qui tombe à côté, pas là où le lecteur l'aurait prévue.

Pour les différentes versions de Des hamsters et des hommes, je n'ai pas eu le temps de tout lire !
Je recevais parfois deux versions dans la même matinée, il était matériellement impossible de la suivre.
J'ai simplement attendu qu'elle décide elle-même de la version définitive avant d'intervenir !
:-))

[La couverture de la nouvelle de joan Aractingi a été réalisée par Didier Ray]

samedi 10 mai 2008

Soyez les bienvenu(e)s aux éditions Filaplomb !

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La nouvelle, ce sont de petites histoires qui en disent long ! Aux éditions Filaplomb, nous sommes convaincus que cette forme de littérature mérite bien plus que ce qui est fait jusqu'à présent.


Nous avons donc décidé de lui inventer un écrin qui la rende pratique et accessible : un livre de petit format, 10 x 15 cm pour 24 pages, qui vous donne la possibilité de le transporter partout avec vous. Un livre mobile en quelque sorte !

Pour vous le faire découvrir dès aujourd'hui et jusqu'au 31 mai, nous vous offrons un euro de réduction immédiate pour votre choix de deux nouvelles parmi les huit déjà à notre catalogue.

>Voir cette offre


dimanche 4 mai 2008

Editions Filaplomb : premier bilan

Les éditions Filaplomb ont commencé par une première étape qui consistait à publier les textes déjà sélectionnés et travaillés avec les auteurs. Il s'agissait de concrétiser ce concept de publication de nouvelles sous forme de petit livre disponible en ligne et de convaincre les premiers lecteurs.

Sans être une réussite totale, le bilan que je tire de cette première phase est porteur de promesses. La maison d'édition a déjà convaincu quelques passionnés et leur fidélité à toute épreuve, en plus de me soutenir moralement, démontre à mes yeux la pertinence du projet.

Les huit nouvelles déjà parues ont été choisies en ce qu'elles illustrent chacune à leur manière un aspect de ce genre littéraire trop peu mis en valeur par les éditeurs. De l'examen minutieux de la mécanique du couple jusqu'au voyage dans l'espace, de la balade joyeuse à travers Paris au conte moral et politique, de l'élevage des hamsters en appartement jusqu'à l'amour d'une femme en Inde, la fiction courte explore le monde réel et son imaginaire.

Si ce n'est déjà fait, je vous encourage à lire et à faire lire autour de vous ces huit premiers textes. Ils vous permettront de découvrir ce qu'est la nouvelle en littérature, c'est à dire de passer un bon moment sans se prendre la tête mais sans oublier de réfléchir.

Pour cette deuxième phase du développement de la maison d'édition spécialisée dans la nouvelle et le texte court, il est surtout essentiel de parvenir à acquérir plus de notoriété afin de rencontrer de nouveaux lecteurs. L'appui et le relais des journalistes en place et contactés durant ces derniers mois, sera primordial pour cette réussite.

Mais sans attendre que ceux-ci se décident à en parler, je compte aussi sur vous, blogueuses et blogueurs pour permettre à d'autres passionnés de découvrir la maison d'édition [tout ou partie de ce site est copiable à loisir mais pensez à m'en alerter] en diffusant cette information sur vos espaces personnels.

C'est là l'occasion de démontrer qu'internet n'est pas seulement un lieu rempli de pédophiles et de pervers dragueurs d'enfants, mais aussi la possibilité d'inventer des activités jusque là inédites et de soutenir une création d'entreprise que j'espère intéressante à vos yeux.

Cette deuxième phase s'ouvre aussi le lancement des formules d'abonnements que des lecteurs m'ont à plusieurs reprises réclamées. Ainsi, plus besoin de guetter les nouvelles publications, elles vous parviennent directement à domicile et ce tout le long de la période choisie. Evidemment, le choix que vous ferez de la fidélité envers les éditions Filaplomb est récompensé par prix encore plus bas de chacun des livres. En ces temps d'inflation galopante, dépêchez-vous d'en profiter !

lundi 28 avril 2008

Les choix [le verbe est subjectif !]

Pour les éditeurs, je défends leurs points de vue.

Je vis ca aussi, vous savez.

Je choisis des auteurs qui me touchent et j'en rejette d'autres.

Sans doute qu'il m'en veulent et pensent qu'il y a de la magouille.

Je precise toujours dans mon mail de refus que je suis conscient que ce n'est que mon avis et que je sais que tout cela est subjectif…

Je ne suis pas sûr qu'un auteur frustré qui en est à sa 32ème lettre de refus (j'en ai aussi toute une collection que je garde precieusement pour me rappeler régulièrement à ma condition !) puisse entendre cette phrase.

Donc, disais-je, pour les éditeurs, je défends, comme la mienne, leur sincérité dans le choix des auteurs.

Les éditions Filaplomb publient des nouvelles et des textes courts sous forme de petits livres de 24 pages et de format réellement de poche (10x15 cm). Vous pouvez vous les procurez pour 4,20 euros (frais de port inclus) directement sur le site des éditions Filaplomb ou bien tarabuster votre libraire pour qu'il nous contacte afin de les mette à disposition de ses lecteurs !
Pour vous convaincre, rien de plus simple : Fiez-vous aux avis laissés dans les commentaires. Là aussi, tout est sincère !

mercredi 2 avril 2008

Les petits livres [améliorer l'ordinaire !]

Parfois c'est tellement évident qu'il semble inutile d'expliquer.

Par exemple, les nouvelles publiées sous forme de petits livres par les éditions Filaplomb le sont sur papier recyclé et imprimé non seulement avec de l'encre végétale mais aussi près de Toulouse où j'habite.

Le papier recyclé, ce n'est pas simplement d'économiser des forêts qu'il permet. Si l'on y réfléchit, le gars qui passe ramasser la benne du recyclage dans ton quartier et les femmes et les hommes qui œuvrent à la transformation du contenu en matière pouvant être imprimée de nouveau, ont chacun un emploi en partie généré par ce choix.

De même, le choix d'un imprimeur local repose sur cette logique. C'est un peu comme préférer son petit commerçant à la grosse multinationale [quitte à adapter ses dépenses] pour faire ses courses, on sait qu'il n'y aura ni actionnaires ni fonds de pension à rémunérer en intermédiaire.

La création d'une maison d'édition spécialisée dans la nouvelle ne s'est pas faite en un jour. Il a fallu rendre applicable l'idée de présenter la nouvelle sous forme de texte indépendant, inventer ce format de "petit livre" afin de le rendre compatible avec l'idée que les textes courts sont de parfaits compagnons de notre mobilité.

Et quitte à devenir éditeur de nouvelles, quitte à concrétiser ce rêve, autant être exigeant sur les conditions minimum. Autant mettre en pratique les petites idées qui me semblent pouvoir améliorer un tout petit peu l'ordinaire en terme d'économie locale.

Les éditions Filaplomb, ce ne sont pas seulement de bons auteurs et de bons textes disponibles à la commande sur internet — ce qui permet en plus de profiter, en commentaire, du très bon avis de l'ensemble des lecteurs ! — c'est aussi le choix d'une certaine éthique dans la démarche de création d'entreprise.

Les huits premières nouvelles sous forme de petit livre de vingt-quatre pages sont à découvrir en ligne ou chez votre libraire [s'il ne les a pas, il peut nous contacter ici]. Huit histoires qui sont autant de facettes possibles de la nouvelle littéraire, huit moments différents à s'offrir sans tarder, ni culpabiliser !

A défaut de carte bancaire (ou simplement parce que vous ne souhaitez l'utiliser sur Internet), vous pouvez adresser votre courrier papier à : Editions Filaplomb - 30, rue de Cugnaux - 31300 Toulouse en y joignant votre réglement par chèque à l'ordre des éditions Filaplomb ainsi que le détail de votre commande. Vous recevrez peu après vos ou votre petit livre par retour du courrier.

jeudi 31 janvier 2008

Sujitha, la fille à la tache en forme d'étoile [08.02]





Les nouvelles publiées par les éditions Filaplomb sont comme autant de voyages mais qui tiennent vraiment dans la poche.


Après être allés visiter les galaxies lointaines avec «Le Chasseur de légendes» de Madame de K., vous voici conviés par Claudine Tissier, alias Céleste, à suivre Sujitha en Inde dans sa vie de femme mariée.
Le destin l'a affublée d'une tache de naissance indésirable et d'un mari qui ne l'est pas moins. S'appuyant sur l'espoir d'un amour véritable auprès d'un chauffeur de car et rêvant plus que tout de devenir elle-même, Sujitha saura-t-elle se réaliser enfin ? Avouez qu'à 4,20 euros l'évasion, cela vous fait du billet d'avion pas cher !

Extrait :
«Dans mon propre foyer je n’existe pas. Parfois je me demande si je ne préférerais pas qu’ils me détestent. Au moins, j’occuperais leurs pensées, je ne serais pas seulement une ombre, indistincte et docile, qui vaque en silence aux taches ménagères et à qui jamais on ne parle si ce n’est pour ordonner. Quand je quitte la maison, à sept heures, la ville n’est pas encore sortie de la léthargie nocturne. Les rues sont presque désertes et les sourires séduisants des femmes ornées d’or peintes sur les rideaux de fer des boutiques me narguent en silence. Elles vantent un bonheur auquel j’aspire de toute ma chair, celui d’éveiller le désir d’un homme.»

L'auteure :
Claudine Tissier, née en 1956 dans un petit village berrichon, partage actuellement son temps entre l'Italie et la France.
Jamais lasse de contempler la planète et de rencontrer ses habitants, elle voyage, principalement en Asie.
Quand elle ne voyage pas elle enseigne. Quand elle n'enseigne pas elle écrit.
Se sentant citoyenne du monde, elle aime, à travers l'écriture, dépeindre ce qui unit les êtres humains : les sentiments, les petits riens quotidiens.
Vous pouvez la retrouver sur son blog : www.celestissima.org

ISBN 978-2-917470-04-6 - Dépôt légal : Janvier 2008

En vente sur Filaplomb.fr