samedi 1 décembre 2007

Editer des nouvelles, c'est entendre les auteurs…


Article publié sur le site des éditions Filaplomb :


Ce qui est bien dans le métier d'éditeur, c'est quand on tombe sur un auteur qui nous épate.

Il y a des jours, c'est vrai, on y va à reculons vers les manuscrits. Il y a le travail à côté pour payer le loyer et l'honnéteté de ne lire qu'en étant disponible à la lecture. La gestion du quotidien [les bugs à pourchasser sur le site], la fatigue, les choix à faire pour l'avenir de la maison d'édition…

Vous imaginez bien que, dans ce que je reçois, tout n'est pas génial. Il y a les bonnes idées pas abouties, les bien écrits mais creux dedans, les bons débuts qui ne mènent nulle part [la même déception que pour les blancs en neige, quand on se rend compte qu'ils sont tout retombés…]. Le plus souvent, ce n'est pas mal du tout mais il manque le petit quelque chose qui fait la différence. Cette chose indéfinissable par quoi commence la littérature.

Des phrases imprimées sur le papier qui vous donnent le sourire ou bien vous poussent les larmes aux yeux. Ou bien qui vous amusent et dont la lecture vous transporte vers un état émotionnel légèrement différent de celui que vous aviez en entamant la première ligne de la première page.

Ce fut le cas avec Arnaud et ses interrogations sur le couple, avec Barbara et ce boucher Armani au milieu de ce bistrot pour habitués, avec Jean-Louis et la rencontre avec Florence, la prostituée et avec Jessica et un Paris à sa mesure. Chacun de ces quatre auteurs m'a confié ses mots et j'ai été touché par leurs écrits. Chacun dans sa manière de dire le monde m'a ému à un tel point que j'ai pensé qu'il fallait partager cette émotion [rappelons que vous pouvez lire ces quatre nouvelles en commandant ici].

Ce sera le cas aussi avec les deux nouvelles qui paraitront en janvier et puis dans les mois qui suivront. On y trouvera des légendes dans l'espace, des autobus en Inde, une demande en mariage, une seule étoile, des hamsters encombrants, la naissance intime d'un enfant pour son père…

Ce qui est bien quand on est éditeur, c'est d'être épaté par ses auteurs…

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